
Comment valoriser son niveau de langues sur son CV
Cursus internationaux, certifications en langues, stages ou semestres à l’étranger, séjours Erasmus+... Comment mettre en valeur son niveau de langue sur un CV ? 9 conseils d’un recruteur pour faire la différence.
1. Comprenez les attentes des recruteurs : l’anglais obligatoire
Dans un marché tendu, les candidats doivent se démarquer. Et dans tous les secteurs, l’anglais est aujourd’hui considéré comme un "bagage standard". "Cela ne signifie pas que l’anglais sera pratiqué, mais qu’un certain niveau est attendu", explique Cécile Garofoli, chargée de mission à l’APEC Nouvelle-Aquitaine.
2. Visez un niveau d’anglais fonctionnel
L’anglais peut être nécessaire au quotidien pour communiquer avec des clients, des fournisseurs, ou même des collègues lorsque certains services de l’entreprise sont externalisés à l’international. "Même si l’on dispose aujourd’hui de nouveaux outils d’aide, avec l’IA et ChatGPT, ce qui compte, c’est d’être capable d’interagir sans trop d’efforts", poursuit-elle. Impossible donc de postuler sans un niveau minimum. Mais pas besoin d’être bilingue pour autant ! A moins que ce ne soit spécifié dans l’annonce, un niveau "de base" suffit pour animer une réunion ou gérer un projet.
3. Anglais courant + seconde langue : bingo !
Un très bon niveau d’anglais peut faire la différence en fin de sélection. "S’il doit choisir entre deux candidats à compétences égales, un recruteur pourra privilégier celui qui a déjà l’habitude de travailler en anglais toute la journée", poursuit-elle. Et même si le télétravail a décru depuis la crise sanitaire, le recruteur peut être séduit par un candidat parfaitement "fluent" et l'employer à distance. A noter : la maîtrise d’une deuxième ou troisième langue peut aussi constituer un atout.
4. Mettez en avant vos expériences internationales
Echange scolaire, stage à l’étranger, semestre d’échange universitaire... Ces expériences comptent, car dans l’enseignement supérieur, tout le monde ne part pas systématiquement ! Valorisez-les clairement dans votre CV pour montrer que vous avez évolué dans un environnement international.
5. Passez une certification
"Pour traduire un niveau de langue, il faut passer un test de certification reconnu internationalement", recommande Cécile Garofoli. TOEIC, Linguaskill ou IELTS : ces certifications offrent un repère clair et sont scannées par les algorithmes des recruteurs. Mais attention, n’indiquez votre score que s’il est récent et supérieur à 800 points pour le TOEIC, par exemple. Sinon, envisagez une formation pour vous remettre à niveau.
6. Soyez honnête sur votre CV
Vous auriez voulu partir dans une université prestigieuse ? Vous prévaloir d’une immersion complète à Cambridge ? Évitez d’enjoliver vos expériences. "Mentir peut vous coûter la confiance du recruteur et le poste, puisqu'avec les réseaux, il est facile de tout vérifier", prévient Cécile Garofoli. "Que vous soyez allé à Malte ou à Washington, c’est le résultat qui compte : est-ce qu’en entretien, vous réussissez à vous exprimer aisément ?"
7. Evaluez clairement votre niveau
Erreur souvent commise par les candidats : l’entre-deux. Notez clairement le nombre de mois où vous êtes parti à l’étranger – cela évitera tout malentendu. Pour une deuxième langue, indiquer un "niveau scolaire" n’est pas utile : "cela signifie que vous n’avez pas parlé cette langue depuis la fin de vos études et ce niveau n’est manifestement pas celui attendu en milieu professionnel", poursuit la conseillère. Vous pouvez évaluer votre niveau en consultant le référentiel européen sur le site d’organismes de formation. A noter : il faut atteindre au moins un niveau B1 pour l’indiquer dans son CV.
8. Entraînez-vous régulièrement
Même si vous êtes sûr de vous, ne vous présentez pas les mains dans les poches. Pour se maintenir à niveau, une langue a besoin d’être pratiquée régulièrement : écoutez la radio et scrollez les réseaux sociaux en V.O., regardez les films sous-titrés en langue étrangère, pratiquez avec des amis polyglottes et, en vue de l’entretien, préparez une présentation de 5 à 10 minutes en anglais.
9. Préparez-vous aux évaluations en entretien
Objectif : ne pas être pris au dépourvu lorsque le recruteur fera basculer l’entretien en V.O. "Soyez capable de vous présenter, de parler de votre parcours et de vos objectifs professionnels dans un champ lexical adapté à votre profession et votre secteur d’activité", conseille Cécile Garofoli. Posez des questions sur le poste. Et si l’entretien se déroule en visio, n’hésitez pas à coller des post-it autour de votre écran, avec des phrases d’accroche et du vocabulaire utile. Idéal pour ne pas perdre ses moyens.
Agnès MOREL
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